Abstract
Cet article étudie le statut de l'araméen dans la pensée du Maharal (Rabbi Yehoudah Loew of Prague), comparé à son statut chez les Humanistes de la Renaissance. Comme ses contemporains, le Maharal a noté le caractère disparate de cette langue divisée en plusieurs dialectes et il a admis son caractère originel concurremment à l'hébreu. Mais il en tire des conclusions originales: d'une part, à l'opposé des langues nationales, l'araméen apparaît comme une "non-langue," sans identité définie, et de ce fait impropre à la prière individuelle (les anges ne le comprennent pas). Mais d'autre part son caractère indéfini fait de l'araméen une langue plus abstraite et donc plus apte à traduire les vérités de l'au-delà, ce qui justifie son usage dans la littérature rabbinique et en particulier dans les textes mystiques du rituel et de la Kabbale.
Translated title of the contribution | "A language that angels do not hear": The Aramaic in the thought of the Maharal of Prague (1520-1609) |
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Original language | French |
Pages (from-to) | 281-302 |
Number of pages | 22 |
Journal | Viator - Medieval and Renaissance Studies |
Volume | 49 |
Issue number | 1 |
DOIs | |
State | Published - 2018 |
Keywords
- Adam
- Angels
- Babel tower
- Babylonian
- Chaldean
- Christian hebraists
- Guillaume postel
- Humanism
- Jewish liturgy
- Judah halévy
- Kabbala
- Laban
- Language
- Leibnitz
- Maharal
- Maimonides
- Martin luther
- Qaddish
- Syriac
- Talmud
- Zohar
All Science Journal Classification (ASJC) codes
- Cultural Studies
- History